San Cristobal, paradis des animaux aux Galapagos

San Cristobal, paradis des animaux aux Galapagos

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Publié le 20 novembre 2016 par Hélène Salaün

Cap sur l’île San Cristobal !

Suite de mon voyage en solo dans l’archipel des Galapagos

Après quatre journées passées sur l’île de Santa Cruz, je prends la direction de San Cristobal, l’île située la plus à l’Est de l’archipel des Galapagos.

Il y a deux navettes maritimes par jour (7h00 et 14h00) et la durée de la traversée est d’environ 2h30 par un petit bateau rapide (une launcha) pour la somme de 30 $. Je choisis le départ du matin pour arriver tôt sur l’île. La mer est agitée et hâchée, le bateau tape dur sur les vagues et progressivement les visages se ferment à bord et évitent de croiser le regard des personnes sujettes au mal de mer…

Notre « launcha » arrive enfin au port de Puerto Baquerizo Moreno à San Cristobal d’où je rejoins ma guesthouse « Los Algarrobos » située à 100 mètres de la très jolie plage de Mann (Playa Mann). Bonne situation, accueil chaleureux, ça commence bien ! 

Du port à la guesthouse, j’emprunte le malecon (front de mer) occupé par des dizaines de lions de mer qui paressent sur les rochers, dans l’espace public ou jouent dans l’eau.

Lions de mer ou otaries ?  En fait, ils appartiennent tous deux à la famille des otaries. Ils diffèrent par leur pelage et par leur poids.

L’otarie a un duvet sous sa fourrure alors que le lion de mer n’en n’a pas. Question poids, les otaries sont plus petites et ne pèsent qu’une soixantaine de kilos, alors que les lions de mer mâles peuvent peser jusqu’à une tonne et mesurer près de trois mètres. 

Ne pas confondre non plus les otaries et les phoques !

Les otaries sont capables de se déplacer à terre en relevant le torse et en prenant appui sur leurs quatre pattes, alors que les phoques se traînent à terre. Enfin, les otaries ont des petites oreilles externes, alors que les phoques n’ont pas d’oreille externe visible.

Voilà, maintenant, vous savez tout sur ces mammifères marins !

Dès vos premiers pas sur l’île, vous rencontrerez aussi inévitablement des colonies d’iguanes marins endémiques des Galapagos qui rappellent les grands reptiles de la préhistoire avec leur crête de nageoires dorsales piquantes qui part de la base du cou jusqu’au bout de la queue. 

Leur couleur grise ou marron, qui varie avec la saison, leur permet de se fondre dans le paysage. Ils peuvent mesurer près d’un mètre de longueur et peser autour de 9 kg. Ils sont végétariens et se nourrissent presque exclusivement d’algues marines. Les iguanes, initialement terrestres ont dû s’adapter à la vie marine pour survivre et sont d’excellents nageurs qui peuvent plonger à des profondeurs de 12m. Ils alternent leur séjour sur les rochers volcaniques et dans l’eau.

Après une petite plongée, ils se rassemblent et se prélassent sur les blocs de lave pour se réchauffer au soleil. 

Il y en a dans les infractuosités et recoins de chaque rocher, où l’on rencontre également des petits crabes noirs quasiment invisibles sur lesquels il faut vraiment faire attention de ne pas marcher !  

Enfin, je découvre de plus près l’oiseau que je tenais absolument à voir aux Galapagos : le fou à pattes bleues que les anglophones appellent « boobie » et les hispanophones  « Los picaros » !

C’est « La » mascotte symbole de l’île ! Le « Sula Nebouxil » est plus couramment appelé Fou car c’est un oiseau à la démarche très maladroite sur terre. La couleur de son bec et de ses pattes est vraiment surprenante.

Mais, pourquoi ces fous ont-ils les pieds, le tour des yeux et le bec bleus ? Eh bien, la couleur bleue est dûe aux pigments caroténoïdes présents dans l’alimentation de ces oiseaux. C’est en fait un bon indicateur du talent de pêcheur des mâles et de bonne santé. Plus le bleu de ses palmes est d’un bleu vif, plus ils plairont aux femelles lors de la parade nuptiale. Durant la parade, le mâle exhibe fièrement ses palmes bleues à la femelle.

A priori, les mâles aux pieds d’un bleu soutenu feront de meilleurs pères puisqu’ils nourriront mieux les petits… C’est une « sélection amoureuse » par les pieds !

Ils ont un petit air attendrissant, triste et un peu penaud. Ils sont faciles à trouver, car les rochers où ils vivent sont maculés de guano blanc. Une fois repérés les rochers, il n’y a plus qu’à les attendre !

Que faire sur l’île de San Cristobal ?

> Se baigner dans l’une des nombreuses plages et criques de l’ïle. A Playa Mann, par exemple… c’est ma plage préférée et le lieu idéal pour observer les lions de mer. Ils partagent la plage avec les touristes sans aucune peur des humains. Certains se laissent approcher, d’autres grognent quand on est trop près, et lorsque ce sont de gros mâles qui se dressent et marquent leur territoire d’un énorme vrombissement vocal, je prends mes distances ! J’ai beaucoup aimé nager à côté des petits qui sont très agiles, joueurs et curieux. 

> Faire une excursion sur le site de « Kicker Rock » également nommé le Leon Dormido (sa forme fait penser à un lion endormi). Cette excursion a vraiment été le point d’orgue de mon séjour à San Cristobal. Ce célèbre site est une impressionnante formation volcanique, située à deux heures de bateau de Puerto Baquerizo, qui émerge de l’océan pacifique à une hauteur de 148 mètres. Dans cette roche volcanique, s’est formé un canal où il est possible de faire du snorkeling ou de la plongée entre les deux pics.

Il est possible d’y observer des raies, des requins à pointe blanche et, avec un peu de chance, des requins marteaux. J’hésite un certain temps avant de me mettre à l’eau, même si l’on me dit que les requins à pointe blanche sont végétariens… J’ai une sacrée peur d’évoluer au milieu d’une colonie de requins dans la fosse sombre qui sépare les deux gros blocs de roches, mais le guide ne me laisse pas trop le temps d’y réfléchir et me pousse affectueusement, mais fermement du bateau, en me disant qu’il restera à mes côtés…

Une fois dans l’eau, je constate la difficulté de nager car les vagues sont très fortes et les courants puissants qui remuent les fonds rendent la visibilité moyenne et  notre progression difficile.

Enfin, me voici dans cette fosse (pas aux lions, mais aux requins…) et je me retrouve sous l’eau en position de spectatrice, comme si j’étais devant un écran télé ou derrière les vitres d’un aquarium géant. C’est hallucinant, et je regrette de ne pas avoir de bon appareil photo sous-marin… 

Tout autour de nous évoluent une quarantaine de requins. Je me demande si je rêve ou si c’est bien moi qui suis là en train de nager au-dessus d’un groupe de requins… J’espère surtout qu’un requin non-végétarien ne s’est pas glissé dans le groupe… -:)

> Profiter de cette journée d’excursion « 180° » autour de l’île pour aller sur la plage de Puerto Grande, l’une des plages de l’île accessible uniquement en bateau. 

C’est une très belle plage de sable fin sur laquelle notre guide nous avait proposé d’aller pique-niquer après notre séance de snorkeling à Kicker Rock. Mais, avant de déjeuner, il décide de pêcher quelques poissons pour les faire griller sur la plage. Enthousiasme général !

Quelque peu entâché quelques instants plus tard…

Alors que nous avions mis deux lignes à l’eau, nous assistons avec plaisir aux plongeons impressionnants des fous à pattes bleues qui suivent le bateau et plongent à une vitesse impressionnante pour capturer des poissons volants dans les airs. Quand ils détectent des proies dans l’eau, les fous plongent alors tous en même temps d’une hauteur moyenne de 25 mètres, à grande vitesse. 

C’est alors que l’un de ces oiseaux hyper-protégés sur les Galapagos s’est retrouvé accroché à l’un de nos poissons-hameçons au niveau du bec !

Panique à bord… Il fallait absolument libérer ce volatile qui méritait bien son nom de fou à ce moment-là ! L’équipage a vraiment fait preuve de beaucoup d’attention et de douceur pour délivrer le fou sans abîmer son bec. Nous avons tous eu peur pour lui et avons été heureux de le voir s’envoler et plonger à nouveau pour pêcher quelques minutes plus tard. Nous avons décidé collectivement de nous passer de poisson pour notre pique-nique !

La beauté de l’île où nous allions accoster suffisait à notre bonheur… Une belle histoire pour clore ma journée en mer et ce séjour à San Cristobal…

>> En conclusion, j’ai préféré l’île de San Cristobal à celle de Santa Cruz, même si Santa Cruz m’avait déjà largement comblée !

C’est une île moins fréquentée par les touristes, donc plus authentique, où les diverses activités permettent des contacts encore plus proches avec la nature. On y croise une grande variété d’animaux dans de superbes paysages. Malheureusement, le coût de la vie y est un peu plus cher qu’à Santa Cruz.

Prochaine et dernière étape dans l’archipel des Galapagos, l’île Isabela.

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