Circuit d’une semaine dans le sud de la Namibie

Circuit d’une semaine dans le sud de la Namibie

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Publié le 5 septembre 2015 par Hélène Salaün

Suite de mon voyage dans le sud de la Namibie…

Après une première semaine assez fatigante, mais ô combien exaltante dans le nord du pays, je repars après une courte nuit de récupération pour découvrir le sud de la Namibie pendant une semaine avec l’agence locale Wild Dog Safaris ! 

J’avais rêvé de ce voyage en Namibie, et après une première semaine passée dans le nord, je dois dire que ce pays n’a pas déçu mes attentes ! La seule frustration est venue du choix de mon mode de voyage.  Voyager en groupe avec d’autres touristes occidentaux et n’avoir pour tout contact avec les Namibiens que le contact avec le chauffeur et le guide de l’agence… ce n’est pas ce que je recherche et ce que j’aime dans les voyages. C’est l’un des inconvénients d’un voyage organisé, mais je ne me sentais pas capable de faire 7 900 kilomètres du nord au sud, seule sur les pistes en 4×4, en roulant des journées entières sur des centaines de kilomètres, sans voir personne. A défaut de contact avec la population locale, j’ai amélioré mon anglais et rencontré des gens très sympas !

Voici mon itinéraire dans le sud de la Namibie : désert de Kalahari – le Fish River Canyon – la région de Keetmanshoop – Aus – Luderitz – Kolmanskop – Sesriem – Sossusvlei

Jour 1 : Direction Le Kalahari (270 km) 

8 heures du matin… Nous quittons Windhoek pour rejoindre la région du désert du Kalahari dans l’après-midi. Cette région du Kalahari d’une superficie de 900 000 km2 s’étend entre les fleuves Zambeze et Orange sur 7 pays : Botswana, Zambie, Afrique du Sud, Zimbabwe, Namibie, Angola et Congo.  En entendant parler de « désert du Kalahari », je ne m’attendais vraiment pas aux paysages que j’ai découvert, d’autant que j’avais en tête les images du désert du Namib… Mais, j’ai compris qu’il y avait désert et désert !  J’ai d’abord appris, que contrairement à son nom, le Kalahari ne peut pas être qualifié de désert en raison de la quantité des précipitations qu’il reçoit dans l’année. Il reçoit plus de pluie qu’un « vrai désert ». Les dunes du Kalahari sont très différentes des grandes dunes que je verrai plus tard. C’est ce qu’on appelle « un désert fossile » qui reçoit des précipitations assez régulièrement permettant ainsi à un grand nombre de mammifères, oiseaux, reptiles, amphibiens, plantes et insectes d’y vivre. En fin de journée, nous assistons au coucher du soleil dans ce paysage aux terres ocres. C’est vraiment un des endroits de la Namibie que j’ai préféré !

Jour 2 : Du Kalahari à la région de Fish River Canyon (400 km) 

Départ matinal pour la ville de Mariental et la région de Keetmanshoop plus au sud où nous visiterons un site de fossiles de Mesosaurus, un reptile aquatique primitif qui vivait en Afrique australe il y environ 300 millions d’années. Nous traversons la ville de Keetmanshoop pour passer la nuit en face du Fish River Canyon. C’est le deuxième plus grand canyon au monde après le Grand Canyon des Etats-Unis. Il mesure 160 kms de long sur 27 kms de large et atteint jusqu’à 550 m de profondeur. L’immensité de ce paysage magnifique est vraiment à couper le souffle et j’ai adoré le contempler très tôt le matin au soleil levant…

Pour ceux qui veulent faire davantage que l’admirer, il est aussi possible de descendre en rappel au fond des gorges ou de faire le Fish River Hiking Trail qui mène les visiteurs au fond du canyon sur 85 kilomètres en 3 à 5 jours (uniquement de mi-avril à mi-septembre) ou de faire un vol au-dessus du canyon, à bord d’un petit avion à cinq places. L’entrée du parc coûte 80 N$ (dollars namibiens), soit environ 5 €.

À une vingtaine de kilomètres plus au sud, dans la région de Keetmanshoop, poussent des arbres impressionnants appelés « arbre à carquois » ou « Quiver Tree ». La plante s’appelle localement « kokerboom » en raison de l’emploi par les tribus Hottentots de l’écorce et des branches avec lesquelles ils fabriquent des carquois pour leurs flèches (koker = carquois). Il s’agit en fait d’un type d’aloès (Aloe dichotoma) indigène et endémique de l’Afrique australe. Ces plantes d’aspect étrange qui parsèment le paysage sont localement très communes, mais sont l’une des espèces de flore les plus rares au monde. Dans la « Quiver Tree Forest », des arbres de 200 à 300 années d’âge qui peuvent atteindre neuf mètres de haut, sont classés « monument national » depuis 1955. 

Jour 3 : Du Fish River Canyon à Aus (350km) et Jour 4 : d’ Aus à Luderitz (250 km)

Depuis la petite ville d’Aus, nous partons vers Kolmanskop une célèbre ville fantôme dans le désert du Namib, à quelques kilomètres de la ville portuaire de Lüderitz. Kolmanskop a été fondée en 1908 par des colons allemands, après qu’un travailleur ferroviaire ait découvert un diamant, provoquant ainsi une ruée vers le diamant. La ville a tout d’abord connu une prospérité fulgurante grâce à l’exploitation du diamant, avant de s’éteindre doucement en 1954 lorsque les mines se sont finalement taries.

Aujourd’hui, Kolmanskop est abandonnée et mène une bataille constante contre les sables du désert qui envahissent la ville, lui donnant réellement un aspect de ville « fantôme ». Après la visite de cette ville ensablée, nous sommes partis visiter la ville portuaire de Luderitz réputée pour son architecture allemande traditionnelle. Ce n’est pas la journée que j’ai préférée dans le circuit et j’ai vraiment hâte de rejoindre le désert du Namib !

Jour 5 : d’ Aus à Sesriem (350 km) 

Nous quittons Aus pour pénétrer dans la région du Namib en traversant des petites communautés rurales. La route est monotone, rocailleuse et nous n’y croisons qu’un troupeau d’autruches. Nous traversons le col de la Gaub et celui de la Kuiseb avant de passer le Tropique du Capricorne qui traverse l’Afrique australe de la Namibie à l’ouest jusqu’au Zimbabwe à l’est. Ça fait du bien de concrétiser une notion géographique scolaire ! Un peu plus tard, pause-déjeuner dans la petite localité de Solitaire au centre de la Namibie. Dans ce hameau perdu au milieu de nulle part se trouve un café-épicerie-restaurant-lodge-station-essence surnommé le « Bagdad Café Namibien » qui est le bienvenu. Un tableau indique les millimètres de pluie tombés depuis les dernières années, c’est vraiment un climat désertique… Petit à petit, le paysage commence à changer, nous traversons de vastes étendues de savane avant de laisser place en fin d’après-midi à l’immense désert de dunes de sable rouge du Namib. 

Nous arrivons juste à temps pour regarder les dunes rougir et dorer au soleil couchant.

Jour 6 : Enfin, le désert du Namib !

Il est 5 heures du matin et je me trouve au pied de la plus célèbre des dunes, la « Dune 45 » (+ de 170 m d’altitude) qui doit son nom au nombre de kilomètres qui la séparent de Sesriem. Avec les 3 autres membres du groupe, nous avons prévu de faire son ascension pour atteindre le point culminant avant le lever du soleil. Et, nous ne sommes pas seuls… De nombreux touristes ont déjà commencé l’ascension, ressemblant à des petits pions qui se déplacent sur la dune. Il faut environ une heure trente pour arriver au sommet en suivant une ligne sur la tranche de la dune d’environ 30 cms de large. Les pieds s’enfoncent un peu plus à chaque pas, souvent jusqu’aux genoux, il fait déjà chaud, le vent et le sable pénètrent partout… 

Je manque d’entraînement pour un tel exercice et me suis effondrée aux 2/3 de la dune au bord de la crise cardiaque avec Couinn-Couinn, ma mascotte qui m’accompagne dans toutes mes aventures ! J’exagère peut-être un petit peu, mais j’étais écarlate et avais le souffle court… Pour me donner un peu de courage, je regarde un peu plus loin, la plus haute dune du Namib « Big Daddy » qui mesure plus de 350 mètres de haut, avec un angle de 45 degrés…

Après l’escalade de la Dune 45, marche dans la « Dead Valley » dans le salar de Sossusvlei 

C’est probablement l’un des lieux le plus connu et le plus photographié de Namibie. Il s’agit d’une grande vallée blanche de sel et d’argile, d’où émergent des troncs d’acacias noirs et calcinés, entourée des dunes parmi les plus élevés dans le monde (près de 400 mètres), de couleur orangée à cause des sables transportés par les vents depuis le désert du Kalahari. L’endroit est superbe ! Les troncs des arbres morts qui datent d’environ neuf cents ans, sont calcinés par le soleil, mais leur bois trop sec ne se décompose pas. Cette zone s’est formée après que des inondations aient détourné une rivière sur ce lieu, créant ainsi un marais, ce qui a permis à des acacias du désert d’y pousser dans un premier temps. Plus tard, les dunes ont entouré la zone et bloqué l’arrivée d’eau. Les arbres sont morts par manque d’eau. Ce paysage lunaire qui s’étend sur une soixantaine de kilomètres d’est en ouest depuis Sesriem est impressionnant de silence, et nous devons le quitter un peu précipitamment au bout d’une heure, alors qu’arrive une tempête de sable qui fouette le visage, empêche toute visibilité et rend notre progression difficile.  

Pour finir, un petit tour dans le canyon de Sesriem, à côté de Sossusvlei !

Long d’un kilomètre et d’une profondeur de 30 mètres, le canyon de Sesriem charrie normalement les eaux de la Tsauchab qui descendent des monts Naukluft. En période de sécheresse, on accède au fond par un petit sentier sans difficulté pour y faire une belle balade au milieu de blocs de rochers qui témoignent d’une formation datant de plus de 15 millions d’années. Pour info, Sesriem signifie  » six courroies  » en afrikaans, en référence aux efforts des Boers qui devaient attacher six courroies les unes aux autres à l’anse d’un seau pour puiser de l’eau au fond du canyon.

Jour 7 : Retour à Windhoek (350 kms)

Départ matinal pour rejoindre Windhoek la capitale en traversant les beaux paysages des montagnes de Naukluft. Fin de ma découverte des paysages, de la faune et la flore de Namibie, du nord au sud en deux semaines. Je vais davantage aller à la rencontre de ses habitants la semaine suivante !

La Namibie, c’est beau… mais c’est grand !

Les distances à parcourir sont très longues chaque jour et le voyage a été fatigant. Les marches dans les dunes aussi ! Mais, Non… Rien de rien, non, je ne regrette RIEN !

Après la découverte des grands espaces namibiens, je vais désormais m’immerger pendant huit jours dans le quotidien des enfants de « Katutura », le plus grand township de la capitale namibienne. Je vais y accompagner l’association HISA (Hope Initiatives South Africa & Namibia) qui a créé dans ce lieu de désespoir une école et des jardins potagers avec le soutien de Slow-Food dans le cadre du projet « 10 000 jardins en Afrique ».

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