Visiter Katmandou au coeur du Népal

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Publié le 20 janvier 2013 par Hélène Salaün

Je ne suis pas venue au Népal pour faire un trek et fréquenter les hauts sommets du Toit du Monde…

Je suis venue à Katmandou pour « aller au bureau » en me portant volontaire pour l’association Planète Urgence dans le cadre d’un Congé Solidaire aux côtés de l’association locale Wildlife Conservation of Nepal (WCN). Je suis ici pour aider, conseiller et former l’équipe de WCN aux techniques d’organisation événementielle en vue d’un projet de festival-photo sur la place historique de Durbar Square.

Je suis basée à l’extérieur du centre de Katmandou, que je ne visiterai que durant mon temps libre le week-end, de même que les villes de Bhaktapur ou de Khokana et les sites naturels de Pokkhara et Chitwan.

Katmandou, la capitale du Népal, située à 1 350 mètres d’altitude est entourée de montagnes de moyenne altitude (environ 3 000 mètres) dans les contreforts de l’Himalaya. C’est la raison pour laquelle on parle de « vallée de Katmandou » qui comprend aussi les villes royales de Patan et Bhaktapur. C’est un véritable trésor historique et culturel situé dans un environnement exceptionnel, mais malheureusement aussi une des villes les plus polluées d’Asie. Dans les années 1960, c’était la destination favorite des hippies qui faisaient la route de Katmandou.

La vallée de Katmandou abrite sept sites inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO. Le centre-ville des trois anciennes capitales royales : Katmandou, Patan et Bhaktapur, les deux plus importants stûpas bouddhistes : Swayambhunath et Boudhanath et les temples de Pashupatinath et Changu Narayan.

Commençons la visite par quatre sites incontournables dans le centre de Katmandou !

Le Durbar Square

C’est « LA » place historique et incontournable de Katmandou, située en face de l’ancien palais du Roi de Katmandou. Le coeur du vieux Katmandou concentre de nombreux temples, palais et statues hindous, vénérés des Népalais, donnant au quartier une atmosphère irréelle de ville-musée, hors du temps. 

Durbar Square est également le lieu de résidence d’une personne très spéciale, considérée comme déesse vivante, la Kumari Devi. Les Kumari sont la réincarnation de Durga (une des femmes de Shiva), et représente la virginité et la pureté. Il s’agit en fait d’une fillette considérée comme divine qui a été choisie vers l’âge de 3-4 ans en fonction de critères physiques et psychologiques très précis. 

Elle vit recluse dans son palais et ne sort que pour quelques événements religieux annuels. Son règne se terminera dès le début de sa puberté et de ses règles. Pour les familles, c’est un honneur et un privilège d’avoir comme fille la Kumari Devi. 

C’est une coutume incroyable que je ne connaissais pas ! Mais ici, tout est incroyable…

J’ai quelquefois l’impression d’être sur le site de tournage d’un film, dans un décor, ou l’impression d’être au Moyen-Âge dans une ville qui vient de subir un séisme… Il y a des démolitions et des travaux partout et les eaux usées qui s’écoulent dans la rue. Les fils électriques recouvrent les maisons et pendent un peu partout dans la pous­sière, les rickshaws vous frôlent de très près, au milieu du bruit incessant des klaxons et du rythme lancinant des chants népalais….

Au milieu de tout ce chaos, des moines bouddhistes méditent et attendent l’aumône sur la place, au côté de vaches allongées au sol comme si elles étaient mortes, des innombrables pigeons ou singes et de statues dont celle de Hanuman, le Dieu-singe à la face rouge.

 

Non loin de la place se trouve le marché et le quartier de Thamel, le royaume des routards où les trekkers résident et font leurs derniers achats dans les nombreuses boutiques de matériel.  

Le Stupa de Bodnath

Situé dans l’agglomération de Katmandou, c’est le plus grand stupa bouddhique du Népal et un lieu de culte important pour de nombreux Tibétains en exil.

À la base du stupa de Bodnath, trois grandes terrasses représentent un mandala géant que l’on peut parcourir, au milieu des drapeaux de prière dont les cinq couleurs représentent chacune un élément : blanc pour l’air, rouge pour le feu, bleu pour le vent, vert pour l’eau et jaune pour la terre.

La symbolique hindoue est très présente, notamment sur la tour qui couronne le stupa sur laquelle sont peintes les 4 paires d’yeux de Bouddha qui regardent les 4 points cardinaux.

Bouddha « voit tout, mais ne dit rien » et n’a donc pas de bouche. 

Son nez, représenté par le chiffre 1, représente l’unité de Dieu. En fin d’après-midi, les fidèles bouddhistes viennent se joindre aux moines pour tourner autour du grand stupa dans le sens des aiguilles d’une montre, tout en priant, chapelets et rouleaux à prière à la main et en tournant les tambours de prières. On voit également des moines en méditation ou en prière dans les jardins alentours.

La place qui entoure le stupa est un lieu très touristique, mais très agréable où l’on trouve un grand nombre de petites boutiques et de nombreux cafés et restaurants aux façades traditionnelles avec terrasses qui font face au stupa.

Le stupa Swayambhunath 

Avant d’arriver face aux yeux fascinants et bienveillants du Bouddha, il faut grimper 140 marches à travers des jardins en terrasses où s’égrainent des sculptures et statues en l’honneur de Bouddha, mais également des petits stands d’artisanat traditionnel.

La vue panoramique sur Katmandou est superbe quand le nuage de pollution n’est pas trop dense !

Plus connu sous le nom de « Monkey temple » en raison des très nombreux petits singes présents sur le site. Le stupa de Swayambhunath est l’un des plus anciens édifices religieux du Népal, érigé en l’honneur de Bouddha au début du 5è siècle.

Le Temple de Pashupatinath

Il est situé à 6 kilomètres de Katmandou sur les rives de la rivière Bagmati. Le temple de Pashupatinath est le centre hindou le plus important du Népal et l’une des sept villes saintes les plus importantes pour les Hindous. Pashupatinah et la rivière Bagmati sont au Népal ce que Bénarès et la rivière Gange sont à l’Inde.

C’est sur les berges de la rivière Bagmati – les ghâts – que se déroulent tous les jours les rituels d’incinération et les cérémonies de crémation. Le défunt, enveloppé dans un linceul blanc, puis recouvert d’un autre de couleur orangée, repose par terre près d’un bûcher funéraire.

Les hommes de la famille déposent le corps du défunt sur le bûcher et le recouvrent de paille, avant d’y mettre le feu.

Pendant que le corps se consume, les membres de la famille descendent à la rivière pour faire des offrandes de fleurs, s’asperger avec l’eau du fleuve ou se baigner dans cette rivière sacrée. Les cendres du défunt seront jetées à la rivière. Des nuages de fumée et une odeur âcre, difficiles à supporter enveloppent les ghâts. Ce lieu sacré sur les rives de la rivière sacrée Bagmati est uniquement accessible aux hindous. De nombreux pèlerins y affluent, ainsi que de nombreux sadhus qui viennent méditer. Ces prêtres hindouistes ont choisi la voie du renoncement pour s’affranchir de tout attachement, mais certains à moitié nus et couverts de cendres, tendent la main et réclament une aumône lorsque vous les prenez en photo. 

 

Infos pratiques

Droits d’entrée pour visiter ces sites :

  • Durbar Square Katmandou : 700 roupies népalaises (5,50 €). Possibilité d’y entrer par des ruelles secondaires, sans paye
  • Le temple de Swayamhunath : entrée gratuite.
  • Pashupatinath : 1 000 roupies népalaises (8 €).

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