Safari dans les parcs de Ngorongoro et Tarangire

Safari dans les parcs de Ngorongoro et Tarangire

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Publié le 24 décembre 2015 par Hélène Salaün

C’est parti pour un safari dans les parcs nationaux de Ngorongoro et Tarangire !

Après le joli parc de Manyara, je suis partie faire un safari dans les parcs du nord de la Tanzanie, avec Ally mon guide de l’agence Corto Safaris. J’en profite pour dire que j’ai été très satisfaite de cette agence locale et de mon guide. Il n’a pas été évident de choisir quels parcs j’allais visiter, mais j’ai privilégié la proximité entre ces trois parcs pour avoir la possibilité de les visiter en restant basée durant quatre jours dans le même très bon hôtel, l’Oremiti lodge.

J’ai donc fait l’impasse sur le parc Serengeti, ce sera pour une autre fois ! 

A l’origine, le Parc de Ngoronogoro faisait partie du Parc National du Serengeti

Depuis 1959, il a été détaché, pour préserver les intérêts des Masaï. C’est ainsi qu’en saison sèche, on peut voir des troupeaux escortés par les bergers masaï dans le cratère, à proximité des fauves. Leurs bêtes viennent paître au milieu d’une des plus grandes concentrations au monde de prédateurs, pour pouvoir accéder au seul point d’eau permanent de la région, le lac Magadi.

J’ai adoré ce spectacle de la nature en fin de chaque journée. J’ai toujours ressenti beaucoup d’émotion en voyant ces petits bergers rentrer leurs troupeaux le soir…

Lieu idéal pour un safari, le parc de Ngorongoro est niché dans une caldeira

La caldeira de Ngorongoro est la plus grande caldeira au monde encore intacte, avec ses 260km2, mais cela ne représente en fait qu’une toute petite partie de cette gigantesque réserve qui mesure 8 300 Km carrésPour ceux qui comme moi ne savait pas avant ce qu’était une caldeira, il s’agit d’une surface plate causée par l’affaissement de la partie centrale d’un ancien volcan à l’occasion d’une éruption violente…

Souvent les caldeiras sont comblées par de l’eau, mais le Ngorongoro, lui, est désormais sec. La pluie qui s’y était accumulée il y a 2 millions d’années a formé un lac et deux marais, mais aujourd’hui, il est tapissé de forêts sur ses flancs et son fond est une vaste prairie de 20kms de diamètre, ce qui offre un bel espace de jeu aux 25 000 mammifères, dont la plupart sont relativement sédentaires car ils trouvent dans ce refuge unique au Monde une protection naturelle et une réserve d’eau permanente. 

La « Ngorongoro Conservation Area », inscrite par l’Unesco à son patrimoine naturel est l’une des merveilles du continent africain. 

C’est en plein brouillard que nous arrivons sur la crête du cratère 

Nous sommes quand même à 2300 mètres d’altitude et il fait frais !

Avant de descendre au fond du cratère en 4×4, nous faisons une halte pour découvrir le panorama magnifique de la caldeira. Un paysage à perte de vue d’une beauté incroyable qui s’ouvre sur des lacs, des forêts et des rivières qui se faufilent au milieu de la savane. Mais c’est en descendant dans le cratère que l’on prend conscience de l’extrême concentration de faune sauvage. On a en principe la possibilité d’y rencontrer durant un safari les « Big Five » : l’éléphant, le lion, le buffle, le léopard et le rhinocéros.  J’ai vu tous ces animaux, à l’exception du rhinocéros !

L’ambiance dans ce parc est moins intime et moins confidentielle que dans le parc Manyara. C’est le parc le plus fréquenté par les touristes, d’où un certain nombre de 4×4 de touristes qui se succèdent…

C’est un aspect du safari que je n’ai pas trop aimé.

Je me suis laissée surprendre par les hippopotames ! 

Je ne m’attendais pas à être fascinée par ces grosses bêtes à l’air un peu stupide, mais j’ai en fait passé beaucoup de temps face à l’étang Ngoitokitok à les observer. Malheureusement, il est difficile de voir plus qu’un œil ou qu’une oreille quand ils sont dans l’eau !

Ces grosses masses très impressionnantes pèsent jusqu’à 3 500 kgs une fois adulte et mesurent environ 4 mètres de long pour une hauteur d’1,65 mètre.

C’est amusant de les voir faire de la plongée en apnée pour se nourrir. Ils ferment leurs narines en les contractant et plongent pour gratter le sol avant de remonter à la surface quelques minutes plus tard, la bouche pleine d’herbe.

Ensuite, direction la plage… enfin, les berges du lac pour se dorer au soleil où il est impossible pour les touristes de se rendre. Les hippopotames sont des animaux qui paraissent relativement paisibles, qui ont l’air pataud et sont attendrissants, mais qui n’hésiteront pas à charger si on les approche de trop près.

Petit tour d’horizon de mes autres rencontres avec la faune du cratère… 

J’y ai admiré des gnous pas mous des genoux, des éléphants attendrissants, des zèbres hypnotisants, des serpenterres (espèce de rapace) élégants, des girafes qui se tordent les 7 vertèbres du cou pour manger, des lions paresseux, des petits singes malins, des grues couronnées, des ibis en l’air, d’élégantes gazelles, des autruches graciles à petite tête… de quoi en perdre la sienne de tête !!! 

3ème et dernier parc national visité, celui de Tarangire

C’est le sixième plus grand parc en Tanzanie qui couvre une superficie de 2600 kms2. Il est situé à 120 kms d’Arusha et à 85 kms au sud du lac Manyara et s’étire tout en longueur de chaque côté de la rivière du même nom, à 1100 mètres d’altitude. 

J’y suis au mois d’août, peu de temps après la naissance des petits, ce qui rajoute encore du plaisir à l’observation de la vie de la faune. Dans la photo ci-dessous, un jeune éléphanteau manifeste avec ses oreilles déployées sa crainte de nous voir approcher trop près de sa famille. 

Le parc de Tarangire est moins connu et plus petit que celui de Serengeti

Mais il est très beau et authentique, avec moins de touristes… L’image que j’en garderai sera celle des nombreux groupes d’éléphants qui évoluent au milieu d’acacias, d’arbres tournesol et de majestueux baobabs. 

C’est le parc où l’on peut observer les plus fortes concentrations d’éléphants d’Afrique. Des animaux imposants au milieu d’arbres tout aussi majestueux ! C’est un environnement très apaisant.

Les baobabs, qui sont des arbres inhabituels dans le Nord de la Tanzanie, abondent ici dans la partie Nord du parc. Ils peuvent atteindre 25 m de haut et 12 m de diamètre.

Ces géants survivent pratiquement à tout sur la terre, leur durée de vie peut en effet dépasser 1000 ans. Leur silhouette imposante se dresse fièrement au milieu des plaines. 

Ailleurs, le paysage est principalement constitué de savane avec de nombreux acacias et des marécages plus au Sud. Situé dans une vaste zone de migration, le parc national du Tarangire est encore plus spectaculaire pendant la saison sèche quand des milliers d’animaux migrent dans le parc pour s’abreuver en eau dans le fleuve de Tarangire.

C’est la bonne saison pour y faire un safari ! J’y ai vu des zèbres, girafes, impalas, léopards, gnous et petits singes. Les bords de la rivière et les marais environnants sont également des lieux privilégiés pour l’observation de plus de 300 espèces d’oiseaux, dont de nombreux oiseaux migrateurs. 

Le parc est situé dans une région proche de villages Masaï, ce qui m’a offert la possibilité de rencontrer des familles dans leur village et m’a procuré de très beaux moments sur le chemin du retour vers mon hôtel lorsque les petits bergers menaient leur troupeau dans des paysages de savane sur ces terres ocres. 

Infos pratiques

Comment venir dans la région des parcs nationaux ?

Très facilement ! En venant de France, prendre un vol pour Arusha qui fera une escale à Dar es Salaam. Les plus grands parcs nationaux du nord du pays sont tous groupés autour d’Arusha. Vous pouvez aussi atterrir à l’aéroport Kilimandjaro si vous souhaitez faire l’ascension du volcan avant de faire un safari. Vous pouvez aussi en profiter pour rendre visite à une communauté de femmes à Ngurdoto qui est toujours ravie d’accueillir des touristes intéressés par l’agriculture, le tourisme et les traditions locales. L’aéroport se trouve à une quarantaine de kilomètres d’Arusha. Et, si vous voulez finir votre séjour par quelques jours à Zanzibar, pas de souci ! Il y a des vols directs d’Arusha à Zanzibar.

 

Quelle est la meilleure période pour faire un safari dans les parcs de Ngorongoro et Tarangire ?

Le parc est accessible et intéressant toute l’année. En saison sèche, du mois de mai à octobre, il est plus facile de voir et de photographier les animaux, lorsque les herbes sont basses et que les animaux viennent se regrouper autour des points d’eau pour se désaltérer.

Mais, en saison des pluies, de novembre à avril,  certains animaux, comme les zèbres et les gnous se rassemblent en plus grand nombre sur les rives du lac, parce qu’ailleurs l’herbe est trop haute pour qu’ils puissent la brouter. La végétation est plus abondante, plus verte et offre de belles opportunités de photos.

 

Combien coûte un safari ?

Le prix d’un safari dépend de plusieurs paramètres. Le nombre de participants, le type de transport choisi, la saison de votre voyage et enfin le type d’hébergements (lodge simple, camp de toile, lodge de luxe).

Il faut aussi compter avec les taxes d’entrées dans les parcs imposées par le gouvernement Tanzanien par le TANAPA, l’organisme chargé de la préservation des parcs nationaux tanzaniens, ainsi que de leur exploitation touristique. Ces taxes sont un élément important à prendre en compte dans le budget de votre safari et vous ne pouvez pas y échapper (exemple : la taxe de jour dans le Serengeti est de 71$ par personne, par 24h).

 

Prochaine destination, l’île de Zanzibar ! D’autres paysages et d’autres couleurs m’attendent… 

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